Jean Moulin
Jean Moulin (1899-1943)
Il nait le 20 juin 1899 à Béziers, de Blanche et Antonin Moulin, professeur d’histoire-géographie. Son père, franc-maçon, du Parti radical socialiste et de la Ligue des droits de l’homme, l’influença énormément.
Après des études à Béziers puis Montpellier, il est nommé, début 1922, chef de cabinet du préfet de la Savoie. Il devient ensuite le plus jeune sous-préfet de France (1925, Albertville, Savoie) et le plus jeune préfet (1937, Rodez, Aveyron).
En 1932, Jean Moulin est appelé au cabinet de Pierre Cot[1], d’abord au secrétariat aux Affaires étrangères puis comme chef de cabinet au ministère de l’Air en 1933 et 1936 (gouvernement du Front populaire). En 1934, il est secrétaire général de la Somme à Amiens.
À 42 ans, Moulin aurait pu attendre la fin de la guerre : il choisit la désobéissance. En juin 1940, ce préfet d’Eure-et-Loir tente de se suicider afin de ne pas signer un document compromettant l’armée française. Révoqué par le gouvernement de Vichy, Jean Moulin gagne Londres en septembre 1941 en passant par l’Espagne et le Portugal et rencontre le général de Gaulle.
Jean Moulin est parachuté dans la zone sud dans la nuit du 1er au 2 janvier 1942. Il est le représentant personnel du général et délégué du Comité national. Jean Moulin, alias Rex ou Max, est chargé d’unifier les forces de la résistance. Il mène sa tâche efficacement : en trois mois, les trois principaux groupes de la Résistance (combat, libération et franc-tireur) se rallient au général de Gaulle. Le 26 janvier 1943, Moulin réussit à unifier les trois mouvements de résistance en un seul, le MUR (Mouvements unis de la Résistance).
Le 21 juin 1943, une réunion secrète a lieu chez le Dr Dugoujon à Caluire, près de Lyon. Huit résistants sont présents dont Jean Moulin. Tous sont arrêtés le jour même par Klaus Barbie. Torturé, Jean Moulin ne parlera jamais.
Jean Moulin s’éteint le 8 juillet 1943, mais l’édifice qu’il a construit ne disparaît pas du fait de son silence. Un cénotaphe lui est dédié au Panthéon où se trouvent les tombeaux des grands hommes et femmes de la République française
[1] Pierre Jules Cot (1895-1977). Homme politique français, député et ministre. Proche du Parti communiste.