De Gaulle et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
De la liberté des nations à la fraternité universelle
par Raphaël DARGENT
De référendums en dissolutions, du discours de Brazzaville à l’indépendance de l’Algérie, la politique de Charles de Gaulle obéit à un principe directeur : la souveraineté nationale et populaire. Ainsi, loin de tout césarisme ou de nostalgie de l’Empire français, le Général apparaît-il comme un authentique démocrate et un homme de paix. Mieux : en se faisant le héraut de la liberté des nations, il servit la grandeur de la France.
Longtemps on fit de François Mitterrand un moderne et de De Gaulle un homme du passé. Longtemps on accusa, à la suite de l’auteur du Coup d’État permanent, le Général d’être tenté par le pouvoir personnel, absolu et autoritaire tel Louis XIV ou Louis Napoléon Bonaparte, quand plus tard c’est lui, de Gaulle, qui démissionna en 1969 dès le premier désaveu populaire et que c’est l’autre, François Mitterrand, qui préféra « la cohabitation » à la démission en 1986, refusant ainsi la sanction populaire. Qui était le plus respectueux du peuple ? Longtemps on fit mine d’oublier, sous le règne mitterrandien, que c’est le Général qui permit l’indépendance de l’Algérie en 1962, et que François Mitterrand, quelques années plus tôt, alors ministre de l’Intérieur sous la IVe République, répétait à l’envi : « L’Algérie, c’est la France ». Qui était le plus attaché à la liberté des nations ? Aujourd’hui, le temps a fait son œuvre de justice : de Gaulle apparaît pour ce qu’il fut, c’est-à-dire un démocrate et un humaniste. Toute la classe politique, à la suite des Français, le redécouvre. Á tel point que bien peu d’hommes – et de femmes ! – politiques socialistes se réclament actuellement du « mitterrandisme » quand nombre d’entre eux, en quête d’une haute caution morale, n’hésitent plus à se référer à Charles de Gaulle. Aujourd’hui, c’est de Gaulle qui appartient au XXIe siècle et c’est Mitterrand qui est en passe d’être oublié. C’est dire si le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, principe d’indépendance et de démocratie, principe au cœur de la pensée du Général, redevient, après une éclipse de trente ans, notre contemporain.
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